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5e capsule

 

 

 

 

L’hibernation faciale

 

Je prie pour une hibernation faciale. Pour un cocon de papillon livré exprès pour moi. Sur le pas de ma maison. Je suis à fleur de beau. Partout. Sur mes joues. Des coquelicots. Des petits. Des gros. Éclos. Des constellations d’étoiles au vif. Sur ma peau.

 

La nuit tamise les dégats. Le ciel indigo me ramène à mon vrai moi. Et j’oublie tous ces faux-bijoux- rubis qui me couvrent d’ennuis. Mais qui me protègent d’autrui. Qui me gardent une carapace en place. Pour filtrer les méchantes rapaces. Pour mettre en valeur mon cœur. Trier mes contacts-bonheurs. Système sans faille. Sans erreur. Décodeur-sans-leurre-pour-les-véritables-amies-qui-font-fi-du-corps-meurtri.

Infaillible labeur. 

 

Je sais pas si j’exagère. Quoi qu’en dise ma mère. « Poussée d’hormones passagère Â» ? Peut-être.

 

Mais pour le moment, interminable calvaire. Me rappeler vaguement que je suis belle sous ces cicatrices rouges réglisses. Miser sur le ciel dans mes yeux bleus. Comme un gratteux chanceux. Pour celui qui m’aimera plus loin que mes travers poreux. Un trésor caché sous des volcans incadescents d’une varicelle d’adolescents.

 

La carte céleste est gravée sur mon visage. Devant le miroir. Me prendre pour un vieux sage. Essayer de m’aimer un peu en pensant à mon futur papillon. Même si ce n’est pas la saison des bourgeons.

 

Attendre la bonne saison. Et essayer de tout oublier. Comme le gros bouton sur mon menton.

 

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